Mes
oreilles saignent. Tout à l’heure, Chrys me rapportait une conversation où on
lui disait ne pas comprendre ses choix professionnels : « Comment
peux-tu vivre comme ça, sans stabilité aucune ? ». La semaine passée,
c’était au tour de Nico. « Mon pote s’éloigne parce qu’il a honte de ne
pas réussir alors que moi si. » Ce n’était pas sans me rappeler les
propres réflexions auxquelles j’ai eues droit. Depuis toujours. « Sans
diplôme, tu n’es rien ». « Regarde où tu en es à 25 ans, tu n’es
qu’une pauvre fille » « Tu gâches tout ton potentiel. »
Certaines personnes ne
comprennent pas la différence
Effectivement,
je n’ai pas de diplôme. De médecine à classique en passant par la mode, j’ai
voyagé énormément dans le cursus scolaire. Aujourd’hui, j’en viens à dire que
mon objectif était d’étudier dans tous les campus liégois possibles et
imaginables. Chose faîte.
Bien que j’en rigole à présent, ça n’a pas toujours été le cas. Le problème ne venait pas tant de moi, mais du regard des autres.
Bien que j’en rigole à présent, ça n’a pas toujours été le cas. Le problème ne venait pas tant de moi, mais du regard des autres.
Les autres vous détruisent,
même quand ils vous veulent du bien.
C’est de honte en honte que j’ai évolué ces
dernières années allant même jusqu’à mentir sur mon parcours tout simplement
parce que je n’assumais pas.
Aux
terribles questions des beaux parents : « et toi, tu as fait quoi
comme étude ? », aux inquiétudes chroniques des grands
parents : « Tu sais de nos jours, c’est indispensable d’avoir un
diplôme », j'inventais des excuses à dormir debout, accroissant un peu
plus mon malaise.
Oui,
je suis différente ! Oui, je n’ai
pas suivi le parcours classique ! Suis-je quelqu’un de mauvais pour
autant ?
Ai-je
perdu mon temps ?
Vais-je
rater ma vie ?
Non. La preuve, j'ai toujours travaillé et je m'épanouis désormais dans un job que j'adore!
Sortir du moule. L’assumer.
Grâce
à Chrys et toutes les autres discussions que j’ai pues entendre, j’ai réalisé
qu’on me regardera toujours de travers ou qu’on continuera à me dire :
« tu aurais dû finir tes études et trouver un job normal. » Normal.
Pouvez-vous d’ailleurs me donner la définition de « normal » ?
Si ce n’est des gens qui se sont imposés une norme de normalité par simple
effet de masse ou de bonne conscience. Qu’est-ce qui est normal
aujourd’hui ?
Je ne
vais pas me pencher sur le sujet très controversé des normes ce soir. Simplement,
ce qui devrait être normal, c’est l’acceptation. L’acceptation d’autrui dans sa
différence, avec ses qualités et ses faiblesses.
Je
suis quelqu’un de normal, même si je ne suis pas comme vous. (Et arrêtez de me
blâmer – merde!)
Avec
les années, le regard des autres ne s’apparente plus à des coups de poignard.
Avec les années, on comprend les raisons de nos choix, et surtout on les assume.
Avec les années, on comprend les raisons de nos choix, et surtout on les assume.
Ne pas
finir mes études est un choix. Le choix de me respecter et d’écouter qui je
suis vraiment. Je ne suis pas scolaire. L’école m’ennuie. Ce n’est pas assez
rapide, le système est tenu par des blaireaux finis. J’ai besoin d’action, de
concret, de challenge. J’ai besoin d’écrire une vie qui me ressemble : inattendue.
A mes
détraqueurs aujourd’hui je réponds : « regardez où j’en suis :
je suis heureuse et je fais ce que j’aime. »
La règle : ne jamais
abandonner
L’erreur
est surmontable. On rate, on recommence. Jusqu’à réussir. C’est la clé.
L’abandon est le seul échec définitif. L’abandon est le seul réel frein.
L’abandon est le seul échec définitif. L’abandon est le seul réel frein.
Vous,
où plûtot nous, sommes les seules réelles conditions de notre réussite.
Pas
les autres.
J'espère que cet article vous boostera!
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